Pourquoi ? faire aimer les fleurs sauvages ? Pourquoi, préserver notre patrimoine naturel ? Pourquoi vaincre l'indifférence face aux changements climatiques ? Pourquoi respecter le Vivant ? comment protéger nos dunes, nos maisons ? Pourquoi comprendre les stratégies de la flore dunaire ? Pourquoi absorber la lumière est en lien avec la quantité de chlorophylle contenue dans le feuillage ? Comment s'effectue la photosynthèse pour fabriquer sa propre nourriture ? et Comment conserver l’eau par les racines ? Comment renforcer la croissance des feuilles pour rendre possible, la photosynthèse, dans un milieu quasi désertique ? 

 

Le Liseron des dunes, (liseron des sables, liseron soldanelle, liseron de mer), la voyageuse. Son fruit est une coquille d'air qui contient seulement 4 graines. Son revêtement est imperméable et flotte dans l'eau. Disséminées pendant 18 mois, elles voguent sur tous les océans et colonisent tous les continents de la terre.

 

Le Lis Matthiole, (Lis de mer, lis des sables, lis maritime, Pancrais maritime, Pancrace maritime, Jonquille des mers, lys de Phénicie du Liban) a une "sucrée" recette pour survivre : un parfum vanille pour les insectes pollinisateurs, une facilité à s'adapter au terrain sableux grâce à ses profondes racines, à sa faculté de pousser vers le haut autant que de besoin. Ses nombreuses graines indigestes parsèment le sable avant d'être emportées aux quatre vents, par monts et par vaux, en vadrouille dans les airs et dans l'eau.

 

L'Immortelle commune, (Immortelle des dunes, Immortelle jaune, Immortelle d'Italie, plante au curry, plante cari, fleur de Saint - Jean, Hélichryse italienne) compose avec le temps. Dénier le vent salé, oser le jaune - soleil à profusion, porter aux nues le secret exotique de l'immortalité. Ca fait rêver, non ?

 

Le Panicaut maritime, (Chardon bleu des dunes, chardon des dunes, Chardon roulant, houx de mer) porte une armure d'épines coriaces. Invincible avec un mécanisme de racines pivotantes enfoncées six pieds sous terre, il nage dans le sable. Toute sa carapace bleu azur retient l'eau douce des nappes phréatiques. Son défi pour l'hiver, retenir l'eau à tout prix, même une fois avoir perdu ses parties aériennes.

 

Le Silène de Thore (Compagnon à vessie en anglais) à une ou trois fleurs girouettes tout au bout de sa tige, pourquoi ? Quelques hypothèses étonnantes sur le rôle de ce pédoncule ; Agit-il dans la dispersion des graines ?  Fait il office de parapluie pour protéger son pollen pendant la floraison ? Est-ce qu'il utilise le vent pour « appeler » les pollinisateurs ? Va - t - il nous donner encore du fil à retordre longtemps ? 

 

La Bugrane épineuse (arrête-bœuf), tisse des liens avec le monde animal. De tout temps, l'âne et le bœuf sont ses alliés pour sa reproduction. Brosse épineuse pour les uns, gourmandise pour les autres, la robustesse de ses racines pivotantes résiste aux roues de la charrue tandis que son unique graine, rejetée confortablement dans un terreau naturel, lui assure son renouvellement.

 

Le Caquillier, (Cakilier maritime, roquette des mers, tétine de souris), miraculeux, profite de la laisse de mer, zone de dépôt laissé par l’océan, composée de débris organiques (bois, algues, cadavres d’animaux…), riche en nitrate et azote. Porté par un solide pivot racinaire, recouvertes d’une couche de cuticule, il réduit l' évaporation de l'eau de ses feuilles. Il compose avec la lune et germe après Les marées d'équinoxe pour produire ses graines avant l'automne. Ainsi, il fait ses conserves pour l'hiver.

 

L'Euphorbe maritime, (Euphorbe des dunes, Euphorbe du littoral, Euphorbe des sables, Euphorbe du soleil), rien de nouveau au soleil avec son son système racinaire profond et pivotant. Par contre, il joue la carte des angiospermes alors qu'il ressemble plus à quelques animaux préhistoriques. Fleurs mâles et femelles sur un même pied, il enfante des glandes nectarifères emprisonnées dans de nombreux bassins incurvés, dentelées, charmants pour retenir ses minuscules fourmis.

 

La Luzerne marine, (Luzerne maritime) la star des dunes, opte pour la blancheur et la qualité du manteau poilu qui la recouvre. Ses fruits, glamours, avec ses deux rangées de petites gousses munies d épines cornues et duveteuses retiennent les désirables et repoussent les autres.  

 

La Criste-marine,(Fenouil marin, Casse – pierre, Perce-pierre), au goût anisé, rampe entre tous les interstices de la roche, du béton humain, sous les vagues et les embruns salés. La main de l'homme n'a pas empêchée sa prolifération sous nos pieds, heureusement !

 

Le Lotier corniculé, (Trèfle cornu, sabot de la mariée, pied de poule ou de pigeon, pois joli), exubérant dans les bois, nain sur les dunes, se protège du vent, retient l'eau dans ses feuilles et résistent  malgré tout, à toutes les contraintes d'un milieu hostile.

 

Saurons - nous en faire autant ?